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François Pasquier en 1995 Ancien maire de la Celle-Saint-Cloud (Yvelines)

François Pasquier 69 ans. Parisien. Gascon d’origine. Marié.  Quatre enfants.

Études classiques, licence et maîtrise de droit, C.P.A., Chef d’entreprise dans l’ingénierie de construction.

Élu en 1995 (sans étiquette) aux dépens de trois listes : UMP, PS, FN. Ancien vice-président de l’Association des Maires des Yvelines.

Totalement retiré de la vie politique depuis la fin de mon mandat, je me suis néanmoins trouvé mal à l’aise à chaque scrutin présidentiel devant la perspective de l’élection d’un homme – ou d’une femme- complètement «inapproprié(e)». Car ce risque existait. Et non seulement il existait mais il existe encore peut-être davantage aujourd’hui. Ainsi pour toute une partie de l’électorat, hormis son favori, tous les candidats sont inappropriés et certains plus encore que d’autres. J’ai ainsi constaté que, au lieu d’être une fête, celle d’élire leur champion, les Français vivaient la campagne présidentielle dans l’angoisse de résultats qui, s’ils ne devaient pas leur être favorables, seraient absolument désastreux. Une période donc peu propice à l’expression d’une unité nationale à laquelle elle est pourtant censée aboutir. Une période qui n’est que le prolongement d’une vie politique très conflictuelle en perpétuelle gestation de la prochaine échéance présidentielle.     Tout au cours de l’année dernière, j’ai effectué la démarche suivante : J’ai approché et discuté avec plusieurs candidats potentiels ou déclarés à la présente élection présidentielle et leur ai tenu les propos suivants :

«Je pense personnellement qu’une monarchie parlementaire à l’image de celle de l’Espagne, l’Angleterre ou la Suède serait le meilleur des régimes pour la France. Mais à défaut, une république dotée d’un président simplement pourvu de pouvoirs représentatifs à l’image de l’Allemagne, l’Autriche ou l’Italie ne serait-elle pas infiniment plus satisfaisante pour la vie politique de notre pays dans le cas – non totalement exclu !…- où ce ne serait pas vous qui seriez élu ?.»

Les réponses que j’ai obtenues ont été à la hauteur incommensurable de l’ego de ces personnalités politiques au demeurant fort agréables. Je puis assurer que la quasi-totalité d’entre elles, parfois il est vrai au prix de quelques circonvolutions intellectuelles, m’a répondu par l’affirmative. En réalité j’ai bien entendu : si ce n’est pas moi – ou l’un de mes proches – qui suis élu, mieux vaudrait restreindre considérablement les pouvoirs du prochain président de la république . Mais parmi ces candidats potentiels et personnalités politiques de premier plan, pas un seul n’a accepté de rendre publique une telle position qui l’obligerait inéluctablement à aller jusqu’au bout de sa logique : l’abandon du régime présidentiel à la française.   Sujet tabou ? Visiblement la classe politique française n’est pas prête à franchir le pas. Moi oui. Et vous ?

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Le changement nécessaire pour la France